L'Hydrothérapie et ses bienfaits
- Alyson GAMACHE
- 14 janv. 2018
- 8 min de lecture
Elle est un allié précieux pour aider, soulager de nombreux maux et de nombreuses personnes. Elle est déjà beaucoup utilisée aujourd’hui, mais malheureusement pressés ou portés par nos habitudes, nous sommes encore trop peu à s’aider régulièrement de l’Hydrothérapie pour améliorer notre quotidien et à bien la connaître…
... Lumière sur l’une des dix techniques utilisées depuis toujours en naturopathie !

Image Hydrothérapie bienfaits et techniques, journal des femmes.
Déjà utilisée de nos jours en complément de la médecine conventionnelle, elle est reconnue pour ses vertus et son existence de toujours, même si les métiers qui se développent autour (comme celui d’hydrothérapeute par exemple, ne sont toujours pas reconnus en France par l' Académie Nationale de Médecine contrairement à nos voisins allemands.
Elle se décline sous diverses techniques de soins selon le type d’eau employé :
Image Martin Lee Praxis

« - La balnéothérapie désigne l’ensemble des soins prodigués par les bains : elle peut être pratiquée sur le corps entier ou seulement sur certaines parties, comme les bains de siège et de pieds, bains massants, hammams… Elle utilise l’eau douce (eau thermale ou eau du robinet), le plus souvent à une température élevée, de 32 à 35 degrés.
- Contrairement à la balnéothérapie qui utilise l’eau douce, la thalassothérapie fait appel à l’eau de mer mais aussi à d’autres éléments du milieu marin comme : la boue, les algues marines ou l’air et les climats marins, elle est à ce titre très souvent pratiquée dans des établissements situés en bord de mer.
- Les cures thermales ou le thermalisme, sont une variante de la balnéothérapie : pendant les cures thermales, les soins sont prodigués grâce à des eaux thermales issues de sources naturelles ou de forages : ces eaux tirent leurs bienfaits des minéraux qu’elles contiennent, et dont la composition diffère en fonction du lieu de la source. »Hydrothérapie bienfaits et techniques, journal des femmes.
Il peut donc s'agir d'eau de mer, d’eau de source, ou bien d'eau minérale, qui peuvent être plus ou moins chauffées :
La peau transmet au cerveau les indications du chaud et du froid grâce à d'innombrables terminaisons nerveuses considérant qu'il fait chaud dans l'air au delà de 22°C et dans l'eau au delà de 32°C.
Le cerveau joue ensuite un rôle de thermorégulateur pour maintenir la température constante du corps à 37 °C : l'eau froide ou chaude provoque une irritation, une réaction immunitaire.
Face à cela, pour se réguler et retrouver sa température optimale permettant la réalisation des réactions chimiques du corps humain, notre organisme réagit :

« - L’eau froide ou irritation froide :
elle rétrécit les vaisseaux périphériques, de manière à protèger les organes vitaux et mieux les irriguer (vasoconstriction).
Du sang chaud est alors envoyé sur la zone de peau traitée et ses alentours, pour provoquer un réchauffement plus intense suite au refroidissement passager de la peau.
On en connait 4 effets majeurs : Vasoconstricteur, Antalgique, Frissons (Provoque des micro-mouvements simulés par l'envoi d'informations aux nerfs), Augmente le Tonus Musculaire (Par l’information neurologique stimulant le mouvement pour se réchauffer en réponse).
- L’eau chaude ou irritation chaude :
les vaisseaux sanguins et les pores de la peau se dilatent (vasodilatation), davantage de sang circule car le système de refroidissement est excité par cet irritation : il est propulsé dans les extrémités du corps pour le refroidir et provoque aussi la transpiration (autre sujet).
On en connait 4 effets majeurs : Vasodilatateur, Antalgique, Sédatif (Relaxation générale), Myo-Relaxant (Relâchement musculaire). »
Image Pinterest Les principes de l’Hydrothérapie, Wikipédia
Les eaux utilisées peuvent également jouer sur la pression, la technique d’utilisation de celle-ci (les bains, la vapeur, etc), ainsi que sur leurs différences de concentration en oligoéléments et sels minéraux :
Nous ne revendiquons pas le caractère curatif au sens « divin » de l'eau mais plutôt l'influence de ses propriétés physico-chimiques sur le corps humain :
« Propriétés Physiques : Température, Pression Hydrostatique, Résistance Hydrodynamique et Poussée d’Archimède.
Propriétés Chimiques : Composition de l'eau et taux de concentration en Macro-éléments et Oligo-éléments. » Les principes de l’Hydrothérapie, Wikipédia.
Concrètement au quotidien ?
On écoute son corps !

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Faire un bilan de son état de bien-être (physique et psychologique) :
On s’accorde ensuite un peu de temps selon la disponibilité, on traite ensuite nos différentes douleurs selon le ressenti, si c’est localisé, sensible ou délicat : sous forme de compresses en cataplasme, ou encore sous forme de bains ou de jets…
Sous la douche on peut par exemple se servir du pommeau comme pour imiter un véritable jet massant, ou tout simplement s’accorder un peu de temps pour faire des bains localisés. Chaud, froid, fort ou doux selon le besoin, la possibilité et selon la localisation des douleurs : c’est vous qui voyez, et si vous disposez d’une baignoire c’est encore mieux !
Faite travailler votre imagination !

L’Hydrothérapie a l’avantage d’être utilisable dans de nombreux cas et de différentes façons, ce qui lui confère une place de choix dans nos alliés santé du quotidien :
Elle est couramment utilisée pour soulager les douleurs articulaires ou musculaires ainsi que les troubles des articulations comme l’arthrose et l’arthrite, ou dans le cadre d’une rééducation après une blessure, dans un but préventif, curatif ou de relaxation aussi.
Elle contribue au traitement des maux du dos et des douleurs lombaires, elle peut d’ailleurs avoir des effets bénéfiques sur la digestion, le système cardiovasculaire (en diminuant les symptômes de l’insuffisance cardiaque chronique par exemple), s’avérer aussi très utile aussi pour calmer le stress (car elle agit sur le bien-être général), et soulager les symptômes de la fibromyalgie, des varices, des menstruations douloureuses ou même encore les douleurs de l’accouchement …
… Sans oublier le psoriasis et le sevrage du tabac !
Elle se combine très fréquemment avec l’aromathérapie et/ou l’herboristerie :

En ajoutant dans l’eau de traitement :
des huiles essentielles,
des extraits de plantes médicinales,
du sel d’epsom,
ou encore du vinaigre de cidre, qui font tous partis des additifs couramment utilisés.
On trouve beaucoup de recettes sur internet, de sel de bain par exemple, à faire soi-même pour cet usage …
Image Dreamstime
Faites-en quelque chose de ludique et un moment de détente bien à vous ! (attention tout de même à connaitre les précautions d’emploi des ingrédients utilisés).

Contre-indications :
Non en cas de maladie infectieuse ou de maladie de la peau (à l’exception du psoriasis),
de cancer traité par chimiothérapie ou radiothérapie ou encore de troubles psychiatriques.
Bien sûr, c’est aussi à bannir en cas d’allergie aux produits désinfectants (utilisés fréquemment dans ces établissements) , ou encore à l’iode (pour la thalassothérapie).
Il est déconseillé aux personnes souffrant d’hypertension artérielle par exemple, d’avoir recours à des soins prodigués grâce à une eau de température élevée, préférez donc demander conseil à votre médecin en cas de doute, car les différentes techniques présentées ci-dessus peuvent être utilisées sur prescription médicale ou non.
« Dans les formes d’hydrothérapie suscitée, l’eau est employée à usage externe uniquement, à ne pas confondre avec l’hydrothérapie du côlon, technique qui fait appel à l’eau pour réaliser un lavement du gros intestin, encore méconnue. »Tout sur l’Hydrotherapie du colon, docteur nature.
En préambule, voici un petit rappel anatomique, et un peu d’Histoire :
On connaît deux fonctions distinctes de notre côlon : éliminer les déchets, réabsorber l’eau et une partie des sels minéraux, mais ses replis sont reliés par des terminaisons nerveuses à toutes les parties de l’organisme.
Le corps fonctionne donc d’une manière optimale suivant l’état de santé du côlon, et les anciennes civilisations l’avaient bien compris : en effet, dans L’évangile essénien de la Paix (probablement le traité de Naturopathie le plus ancien), on trouve une explication détaillée sur la manière d’administrer un lavement avec l’aide d’une calebasse évidée pendue à un arbre !
D’ailleurs, la plupart des grands noms de l’histoire de la médecine ont considéré cette pratique comme indispensable : Hippocrate, 4 siècles avant Jésus-Christ, Ambroise Paré puis Galien ont publié des écrits sur les bienfaits du nettoyage intestinal. Aussi, de nombreux thérapeutes comme le Dr Kousmine, Dr Georges Monnier, Dr Tal Schaller ont activement milité pour l’irrigation du côlon. Le traitement se popularise au fil du temps jusqu’à devenir aujourd’hui une pratique courante de la médecine conventionnelle.
Mais pourquoi nettoyer son côlon ?
Un patient sur trois a désormais un problème lié à ses intestins !
Les premiers signes de dysfonctionnement intestinal sont fermentations, ballonnements, diarrhées, constipations, que beaucoup d’entres nous connaissent et banalisent mais ceux-ci provoquent une auto -intoxication de l’organisme.

La constipation est d’ailleurs un véritable fléau dans tous les pays développés :
Notre alimentation, nos habitudes de vie, notre société moderne, l’usage des laxatifs par exemple etc, sont autant d’éléments perturbateurs qui rendent notre côlon paresseux, et perturbent l’action des bactéries présentes dans celui-ci (micro-biote), indispensables à son bon fonctionnement.
Constipation passeport-santé
" Souvent pressés et dans notre quotidien, nous mangeons de plus en plus rapidement,
et sur le pouce." Alyson Gamache
Au fil du temps, nous constatons que nos aliments sont de plus en plus mal digérés ou insuffisamment transformés, et les restes alimentaires générés provoquent dans le gros intestin une flore intestinale dite pathogène :

En effet, les matières fécales se décomposent en produits toxiques sous l’action des bactéries présentes dans l’intestin, et provoque une production de gaz, et d’autres symptômes. Cela peut aboutir à une inflammation de la paroi du côlon, mais aussi le rendre perméable aux toxines et autres microbes présents qui ne pourraient être éliminés et retourneraient directement dans le sang, puis dans nos organes…
Même si elle ne paraît pas directement liée à l’appareil digestif, on comprend donc l’utilité du lavement devant toute maladie !
Garantie d’une bonne résistance immunologique, l’hydrothérapie est donc une véritable alliée dans le maintien d’un bon état de santé.
« Un intestin propre permet de décharger le foie et de libérer les défenses immunitaires. »
Dr Catherine Kousmine
Les bienfaits de ce nettoyage sont immédiats et multiples et cette pratique est aussi très efficace en accompagnement de jeûnes et de cures de désintoxication (Nettoyage du foie par exemple) :
Sensation de bien-être et de dynamisme sont à prévoir, ainsi qu’une disparition des oedèmes des membres inférieurs, la circulation sanguine est activée et de ce fait, même de la cellulite !
Alors ... En quoi ça consiste ?
Le nettoyage intestinal ou l’irrigation côlonique consiste donc à introduire de l’eau en douceur et d’une manière contrôlée, ou tout autre liquide par l’anus, pour nettoyer le gros intestin (côlon).
Il permet le désencombrement, la détoxification par l’évacuation des matières, des gaz et donc des toxines présentes, ainsi que des déchets irritants.
L’eau est délicatement injectée à l’aide d’un tuyau relié à une poche (lavement) ou à un appareil conçu pour maîtriser le débit et la quantité d’eau ; il existe plusieurs méthodes :

Le lavement est la méthode de nettoyage du côlon la plus simple et la plus économique, l’irrigation du côlon est un nettoyage plus en profondeur, on peut consulter un praticien : Le nombre de séances et la fréquence des irrigations sont variables, et dépendent de l’état de santé de chaque individu. Généralement, pour un bien-être personnel et à titre de mesure préventive, il est recommandé de procéder à 3 irrigations rapprochées, et ensuite une irrigation tous les 6 mois. L’irrigation du côlon n’offre pas une solution miracle : les personnes qui y ont recours doivent adopter ou maintenir, parallèlement à cette pratique, de saines habitudes alimentaires et de vie.

Toutefois, l’introduction d’une canule dans l’anus est un acte médical et ne doit être pratiqué que par un médecin ou sur prescription médicale par une infirmière DE car les contre-indications sont nombreuses: Cancer du côlon, interventions récentes sur le côlon, nécroses par irradiation, fissures anales ou hémorroïdes en phase aiguë, recto - colites, troubles cardiaques, insuffisance rénale et grossesse…
En conclusion, de nombreuses pathologies peuvent être améliorées par l’Hydrothérapie, mais il faut apprendre, savoir écouter son corps et son âme.
Encore méconnue et noyés dans le quotidien, nous en oublions l’essentiel : Notre corps est majoritairement composé d’eau, son efficacité à interagir avec lui ne peut être qu’évidente...
Il ne tient qu’à nous de décider dès aujourd’hui de prendre le temps, de s’aider de cet élément merveilleux, source de la vie et de bien-être au quotidien !
Alyson Gamache.
Publié dans le NATURO-MAG Janvier-Février 2018
Inspiration :
Bibliographie :
Articles : -Les principes de l’Hydrotherapie, Wikipedia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hydrothérapie
-Tout sur l’Hydrothérapie du côlon :
https://www.docteurnature.org/hydrotherapie-du-colon/
- Hydrothérapie, définition :
http://sante-medecine.journaldesfemmes.com/faq/53242-hydrotherapie-definition
-Hydrothérapie bienfaits et techniques,
http://sante-medecine.journaldesfemmes.com/faq/54944-hydrotherapie-bienfaits-et-techniques
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